Spiritualités

 
 
 

Elisabeth Kubler ROSS

 

Cet article est un extrait de l'introduction à son livre "La morte st un nouveau soleil". Consultez la bibliographie du site.

Le Docteur Elisabeth Kübler-Ross, d'origine suisse, qui travaille et enseigne depuis plus de 20 ans dans plusieurs hôpitaux et universités aux Etats-Unis, a acquis une renommée dans le domaine de la thanatologie, de sorte que dans sa patrie d'adoption, ses livres sont devenus des ouvrages de référence pour médecins et infirmières. Admirée et honorée, sans doute n’y a-t-il pas dans le monde entier d'autre scientifique qui ait reçu autant de titres de docteur honoris causa. Elle a passé des centaines d'heures au chevet de mourants et noté leurs comportements qu'elle a classés en 5 phases.

Aussi longtemps qu'elle consigna et publia le vécu et les souffrances de ses malades jusqu'à leur mort clinique, ses collègues l'approuvèrent. Mais lorsque, dans des conférences et interviews, elle commença à rapporter que des mourants lui faisaient souvent part d'expériences extracorporelles, voir de l'au-delà, que - confortée par ses propres expériences - elle n'était plus prête à écarter comme des hallucinations, beaucoup de gens se détournèrent d'elle et la déclarèrent même " dérangée ". On ne put admettre que tout d'un coup elle se tournât vers un domaine de recherche considéré comme non sérieux, à savoir la question de la vie après la mort. Il ne pouvait y avoir de vie après la mort, puisque d'après la pensée matérialiste, l'homme et son corps, composé d'atomes et d'énergie, étaient une seule et même chose, de sorte qu'avec la mort du corps, son âme et donc toute son existence devaient être considérées comme terminées.

Le fait qu'Elisabeth Kübler-Ross n 'arrêtait pas sa recherche là où elle franchissait la limite de ce qu'on estimait pouvoir explorer, mais que malgré toutes les manifestations d'hostilité elle continuait courageusement à parler de ses observations et des déductions en résultant, sembla à beaucoup de gens une trahison de son intégrité scientifique. Dans une interview, elle fit la déclaration suivante: " A mon avis, est scientifiquement honnête celui qui note ses découvertes et explique comment il est arrivé à sa conclusion. On devrait se méfier de moi et même m'accuser de prostitution si je ne publiais que ce qui plaît à l'opinion générale. Il n'est pas dans mes intentions de convaincre, voire de convertir, qui que ce soit. Je considère que mon travail consiste en la transmission des résultats de la recherche. Ceux qui y sont prêts me croiront. Et ceux qui ne le sont pas, argumenteront avec ratiocinations et pédanterie. ".

Alors qu’elle est devenue aux Etats-Unis une célébrité depuis plus d'une décennie, on commence seulement depuis quelques années à la découvrir en Europe. Ses publications parues en France, en Suisse et en Allemagne, sont de plus en plus remarquées. Au cours des deux émissions de TV elle énonce ses convictions fondées sur ses propres recherches scientifiques: " La mort n'est qu'un passage dans une autre forme d'une autre vie sur une autre fréquence ", et " L'instant de la mort est une expérience unique, belle, libératrice, que l’on vit sans peur ni détresse. " Jamais sans doute les téléspectateurs n’avaient entendu de la part d'un médecin une affirmation aussi positive sur la mort. Et lorsqu’on lui demande si elle a elle-même peur de la mort, elle avoue spontanément: " Non, pas du tout; je m'en réjouis d'avance. ".

Pour elle, le fait de se préoccuper de la mort n'est pas une fuite devant la vie - au contraire. L’intégration de la mort dans sa pensée permet à l'homme de vivre de façon plus consciente et plus concentrée et le préserve de gaspiller " trop de temps pour des choses sans importance ". La mort qui jusqu'à présent était l'épouvantail de l'humanité moderne, qu'on préférait ignorer, qu'on écartait sciemment comme l'ennemi de la vie, perd maintenant de sa terreur. Une femme médecin vivante et positive a découvert au cours de ses recherches que nous n'avons rien à craindre de la mort, car la mort n'est pas la fin, elle est plutôt " un commencement rayonnant ". Dans la même émission, Elisabeth Kûbler-Ross déclare que notre vie dans le corps terrestre ne représente qu'une " toute petite partie de notre existence ". La vie n'est donc pas, comme la science matérialiste le dit, limitée à une seule vie. Cette vie terrestre est plutôt une minuscule partie d'une existence individuelle globale qui va bien au-delà de notre vie ici-bas.