Spiritualités

 
 
 

la religion Wendate (Huronne)

 

J'ai eu envie d'alimenter ton site sur les religions. Je vais donc te parler de la religion wendate (huronne) à l'époque historique.

Merci à Gisèle L. pour son témoignage bien intéressant.

Extrait de la thèse de doctorat de G. Sioui, Huron et historien. "Les Wendats : civilisation méconnue", Ste-Foy, Presses de l'Université Laval, 1994, p. 43-44.

Les peuples à religion animiste, comme on appelle généralement les peuples naturels, sont toujours regardés comme retardataires, par rapport à ceux qui possèdent les "vrais religions", de la même façon que les sociétés basées sur les systèmes de parenté sont considérées en évolution vers une "vraie" forme de gouvernement étatique. Pourtant, les "animistes" connaissent caractéristiquement le respect de la personne et des autres êtres, l'égalité et l'abondance pour tous.

L'animisme est la religion des sociétés à vision circulaire. L'attachement caractéristique des animistes à leur vision sociale, conséquent de la sécurité et du bien-être moraux qu'ils en retiraient, dépendait directement de leur capacité de percevoir l' "âme" (anima) habitant tout être et toute chose, matérielle ou immatérielle. Cette capacité, de plus, était l'héritage spirituel de toute la civilisation de ce Nouveau-Monde, ce qui veut dire qu'à son état originel (avant le choc européen), celle-ci était étrangère au concept d'exploitation des êtres humains et non-humains, visant l'accumulation de pouvoir par des groupes spécifiques d'une société au détriment d'une masse dont le lot, la condition et même la religion, doit donc être l'acceptation, voire la culture de la pauvreté et de la misère.

Pour les sociétés du Cercle, la vie est une réalité universelle, indivisible en classes, règnes ou ordres, dont chaque expression est un produit de l'ensemble. Rien n'existe par et en soi-même. Le "bien" est en partie le produit du "mal" et inversement, ce qui fait que ni l'un ni l'autre n'existent de façon absolue. Il n'y a que le mystère de la vie , impénétrable à l'humain, mais don l'ordre infiniment parfait lui apparaît manifeste.